
Économie Circulaire : l'exemple du compostage
Le compostage est un procédé biologique de valorisation des déchets organiques. Les déchets biodégradables, végétaux, fumiers, déchets alimentaires … sont broyés et dégradés sous l’action de bactéries aérobies qui entraînent une réorganisation de la matière organique. Le compostage s’accompagne d’une montée de la température aux alentours de 60°C, qui permet de neutraliser les et les agents pathogènes et graines indésirables susceptibles d’être présents. Le compost ainsi formé constitue un amendement organique très bénéfique pour les sols cultivés, sans risque pour la production agricole.
Maillon par excellence de l’économie circulaire, le compostage permet de trouver une utilisation aux déchets organiques.
Utilisé localement par les agriculteurs, il apporte aux sols des éléments fertilisants qui se substituent aux engrais de synthèse souvent importés. Or la fabrication et le transport des engrais minéraux génèrent des coûts économiques et ont des impacts environnementaux importants en termes de consommation d’énergie fossile et d’émissions de gaz à effet de serre. Économiser une tonne d’azote industriel, c’est réduire de 3 tonnes les émissions de CO2.
Le compost apporte également aux sols, de la matière organique qui permet d’entretenir leur potentiel de production, en luttant contre la battance et l’érosion, en améliorant la capacité de rétention en eau et en éléments minéraux des sols, et en augmentant leur activité biologique. Aujourd’hui, entre 30 et 50 % des sols français sont déficitaires en matière organique.
Ces multiples avantages du compost se traduisent par des bénéfices économiques et environnementaux, mais aussi sociaux par les emplois générés dans les centres de compostage.
Chiffres clés
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Il existe aujourd’hui en France, 588 installations de compostage qui traitent 7,2 millions tonnes de déchets organiques.
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En France, la distance moyenne entre le lieu de production et le lieu d’utilisation du compost est inférieure à 30 km, alors que les engrais utilisés en agriculture sont pour une grande majorité d’entre eux, importés.